Les règles basées
sur le mot
Les relations entre unités linguistiques sont de 2 types :
Syntagmatiques : qui sont les relations entre éléments qui, potentiellement, se suivent dans l ‘énoncé.
Paradigmatiques : qui sont les relations entre éléments pouvant, potentiellement, figurer à la même place.
1) Relations syntagmatiques et paradigmatiques
Relations Syntagmatiques
- elles sont en rapport avec la concaténation
- les unités sont en co-occurrences
- l’analyse morphologique consiste en la segmentation des mots en morphèmes
- dans cette conception on utilise souvent des représentations arborescentes
Relations Paradigmatiques
- elles sont en rapport avec la substitution
- les unités reliées sur un plan paradigmatique co-existent dans le lexique
- on utilise plutôt le modèle mot qui permet d’établir les correspondances formelles et sémantiques entre les mots dans le lexique.
Ex. : undoable
Dans cet exemple les 2 approches sont aussi performantes l’une que l’autre mais cela n’est pas toujours le cas.
2) Soustraction et rétro-formation
Dans le modèle syntagmatique le cas le plus fréquent est l’addition d’un élément. Mais dans certains cas une analyse additive ne permet pas de prédire la forme des éléments additionnés. Il faut donc analyser certains ensembles comme étant soustractifs. Il y a :
- des soustractions formelles et des soustractions sémantiques :
- des rétro-formations (ou dérivations inverses) :
galop / galop -er
3) Formation croisée
La formation croisée est une règle morphologique dans laquelle les 2 schémas de mots correspondant montrent un élément phonologique constant.
Ex. :
Les problèmes de la formation croisée :
- des fois les bases n’existent pas seules dans le lexique
(ex. : pessim –iste / pessim –isme)
- d’autres fois la base existe mais n’a pas la bonne signification
eintragen / austragen
(inscrire) (radier)
/ein X/ v /aus x/ v
mais tragen = porter !!
La formation croisée existe aussi en composition. Mais pour certains cas cela ne fonctionne pas car la signification n’est pas toujours compositionnelle (sens pas prédictible à partir de la somme des significations des composantes).
4) Relations triangulaires
Cas où toutes les bases sont identiques :
Ex. : agresser / agressif / agression
Cas où les bases sont différentes :
Ex. : décrire / descriptif / description
On utilise 2 rotations (X et Y) dans le cas où le changement de base n’est pas
prédictible.
5) Paradoxe de parenthétisage
La contradiction entre aspect sémantique et aspect formel de la structure est souvent appelé « paradoxe de parenthétisage » :
- point de vue sémantique : [[nuclear physic] –ist]
- point de vue formel : [[nuclear] [physic –ist]]
-On peut traduire ce paradoxe par un modèle mot quadrangulaire :