LES GRANDS MYTHES (INTRODUCTION)

LES GRANDS MYTHES (INTRODUCTION)

LES GRANDS MYTHES (INTRODUCTION LES GRANDS MYTHES)


Il est très difficile de trouver une définition parfaite à la notion de mythe ; ce qu’est considéré fabuleux a été jugé par les croyants d’une religion comme un acte réel et sacré même, qu’avait lieu sincèrement et auquel doivent croire sans discussion. M. Eliade s’accordent pour reconnaître que le mythe constitue un récit sacré/religieux qui raconte une histoire vraie, cependant il conviendrait davantage de dire qu’il s’agit d’un récit présenté comme vrai. Les récits mythiques sont racontés lors des rites de passage (notamment à la naissance, lors de l’entrée dans la vie adulte, à l’occasion de mariages et de funérailles). Dans les civilisations où le mythe est encore perçu comme une histoire qui a réellement eu lieu, il entre en concurrence avec d’autres histoires davantage perçues comme des fables ou des contes. Bref, un mythe est un récit fabuleux (l’aspect narratif est le premier critère qui caractérise le mythe, ce qui a inspiré d’avantage les dramaturges et les écrivains à créer des oeuvres écrites liées étroitement à ces récits mythiques par une ressemblance plus au moins identique), qui rend compte essentiellement des origines du monde, en mettant en scène les événements primordiaux et les actes cosmogoniques attribués aux dieux et aux héros (demi-dieu).Les mythes avaient eu lieu pour divers raisons et pour des buts multiples ainsi on dirait qu’ils ont de nombreuses fonctions dans la société : premièrement, ils jouent le rôle explicatif dont ils interprètent l’existence et donnent un sens à la vie et aux phénomènes naturels; ensuite il est fort évident que le mythe donne à une civilisation son identité en formant un ciment social solide qui organise les membres en sein de leur communauté, ainsi chaque individu éprouve un sentiment d’appartenance et intégration à cette société. Nous pourrons aussi parler d’une autre fonction qui régit le système de pensée et procure au peuple des idéologies exemplaire pour les adopter, cette tâche est appelé pédagogique, là où les adhérents subissaient directement des influences par le poids des rites et coutumes .Finalement le mythe s’occupe également à consoler les infligés et apaiser la dureté des conditions de vie c’est la mission compensatoire qui nous normalise et dédramatise l’intensité des calamités.La plupart des mythes, notamment en mythologie grecque, ont subis une érosion, c’est-à-dire qu’ils sont déplacés du contexte rituel et religieux (acte collectif) à l’autre littéraire et esthétique, ainsi ces mythes sont désacralisés, profanés et seraient en fin de compte élaborés en plusieurs ouvrages littéraires (acte individuel).On a mis en évidence la distinction entre le mythe vivant et celui mort, le premier inscrit dans un cadre sacré qui revive la conviction et la foi, aussi qu’il constitue un modèle exemplaire de comportement humain ;en revanche ce mythe est appelé mort dés qu’il soit exploité en oeuvres littéraires et artistiques ou bien transporté de l’oralité à l’écriture.Un mythe littéraire est un mythe qui a été repris plusieurs fois par la littérature. Parmi les plus connus, on peut citer OEdipe, Orphée, Ulysse… L’oeuvre littéraire en abordant le mythe, le réécrit pour lui donner une dimension nouvelle, en lien avec l’époque, avec un contexte spécifique. Par là, elle opère une coupure fondamentale : de récit collectif et oral, le mythe devient l’objet d’un récit écrit et individuel. Le mythe littéraire n’est plus un récit auquel « on croit », mais un récit pour s’interroger. En s’appuyant sur les significations dont le mythe est porteur, l’écrivain les élargit, les réinterprète, les prolonge. Par là, il réactive la valeur du mythe tout en l’influençant. Ainsi peut-on considérer que la relation entre mythes et littérature est réciproque : les mythes inspirent la littérature, tandis que la littérature les fait vivre et se perpétuer en se renouvelant sans cesse.Les mythes ont trouvé refuge dans la tragédie, puisque ce genre littéraire est plus adéquat aux thèmes et événements racontés dans les mythes (de type tragique). Donc, cette adaptation entre les deux est faite suite à l’existence d’une fatalité omniprésente qui intervient préalablement pour déterminer une destinée aux héros et personnages illustres, aussi le dénouement tragique des mythes fait parti des règles fondateur de la tragédie. Or, lorsqu’on évoque un mythe littéraire on nié qu’il est fondateur tant qu’il est désacralisé, individuel c'est-à-dire signé par un auteur mais tout ça n’empêche pas qu’il occupe la fonction identitaire pour une civilisation dans un temps historique bien sûrGénéralement, il existe des caractères fondateurs du mythe, on ne peut décrire un événement comme mythe que si les traits distinctifs sont présents : tel que nous avons évoqué précédemment, l’aspect narratif est l’un des éléments essentiels à mentionner ; de plus, il faut que les actes racontés inclurent de la fiction, à vrai dire l’intervention des dieux, personnages illustres et des monstres ce qui donne une dimension fabuleuse et extraordinaire au récit.

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