La représentation du monde et l’illusion référentielle

La représentation du monde et l’illusion référentielle

La représentation du monde et l’illusion référentielle


Le roman met en place l’illusion référentielle : cette notion souligne les rapports étroits que le roman établit avec la réalité. Le lecteur a l’impression que ce qu’il lit est vraisemblable et renvoie à du réel.

Cet effet de réel est mis en place grâce à des références temporelles et spatiales, à des détails et à des thèmes renvoyant au réel, ou même le reproduisant.

Ce processus est essentiel dans le phénomène d’identification du lecteur au personnage.

Cette illusion romanesque peut être remise en cause : c’est le cas dans Jacques le Fataliste, où Denis Diderot interrompt sans cesse le récit de son narrateur pour le commenter ou pour s’adresser au lecteur, par jeu. Le Nouveau Roman procède également à des ruptures de cette illusion, pour remettre en cause les codes du roman.

Bel Ami de Guy de Maupassant (1885) donne l’illusion du réel en renvoyant explicitement à la vie parisienne, au monde des journaux et de la politique, aux manipulations sociales mises en oeuvre pour parvenir. Le personnage a un passé (sous-officier dans l’armée sous-officier du 6e régiment des hussards), une famille (parents normands aubergistes), un lieu de travail (La Vie française, journal parisien), une ambition (devenir député) : tout cela crée l’illusion référentielle.
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