Une vision de l’homme et du monde

Une vision de l’homme et du monde

Une vision de l’homme et du monde


Le roman, en tant qu’oeuvre d’art, est le support et le témoin de la vision du monde proposée par le romancier.

Des exemples…

• L’incipit de L’Éducation sentimentale de Gustave Flaubert ironise sur les ambitions idéalistes et romantiques du jeune Frédéric Moreau qui se lance dans la vie.
• L’Étranger d’Albert Camus représente le sentiment d’absurdité de l’existence où l’individu est seul et sans but, et ne partage pas les mêmes valeurs que la société.
• La Peste d’Albert Camus révèle la confiance de son auteur en l’homme qui peut se mettre au service d’une cause humaine universelle et lutter contre le mal.
• La Mort du roi Tsongor de Laurent Gaudé offre une vision du monde plutôt pessimiste en laissant entendre que les hommes ne savent s’entendre et s’en remettent à la guerre pour résoudre leurs désaccords.

Le romancier prend parfois position : son écriture est alors le signe de sa participation à l’histoire. Cet engagement, dont témoignent par exemple Victor Hugo, Jean-Paul Sartre ou Albert Camus, détermine le choix de l’histoire racontée et de la forme adoptée. Le roman peut donc être un apprentissage de la tolérance et de l’engagement pour le lecteur.

Le Dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo, publié en 1829, est un roman sous forme de journal intime tenu par un prisonnier peu avant son exécution capitale. Il livre au lecteur ses impressions, ses souvenirs, son sentiment d’injustice, ses révoltes. Victor Hugo transmet là un roman engagé contre la peine de mort, sur l’inhumanité de laquelle le lecteur est invité à réfléchir. Ce roman est un acte
éminemment politique.
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