La grammaire générative (le modèle syntagmatique)


La grammaire générative (le modèle syntagmatique)


Le point de départ : (Chomsky met l’accent sur le pouvoir créateur du langage et pose en quelque sorte deux questions préalables.

1ère -Comment expliquer qu’un locuteur reconnaisse immédiatement comme appartenant ou n’appartenant pas à sa langue une phrase donnée ? Et quelles sont les nuances de cette appartenance ?

2ème –Comment expliquer qu’un locuteur produise ou comprenne une phrase qu’elle n’a jamais entendu n’est produite auparavant ?

Ces questions soulignent bien le pouvoir créateur du langage.

La linguistique peut désormais quitter le stade de la taxinomie (classification) pour élaborer des modèles de la compétence des sujets parlants : à partir d’un certain temps , la somme des connaissances enregistrées ne deviennent-elles qu’une seconde étape se présente : aller au de-là de la collection des faits appréciés , les lignes esquissées par des premiers rapprochements classificatoires pour découvrir des relations profondes ; les modèles généraux ,modèles rendant comptent de la compétence du locuteur.

La compétence et la performance du locuteur : « le lieu où s’exprime la différence essentielle entre l’homme et l’animal et le langage humain, et en particulier la capacité qu’allons à former des nouveaux énoncés qui expriment des pensées nouvelles adaptées à des situations nouvelles. Cette capacité s’appliquera la compétence linguistique du sujet parlant et l’accomplissement de cette compétence s’appliquera la performance.La performance (to performe) accomplir rien avoir avec le sens sportif. Compétence et performance ne recouvrent pas la distinction langage/parole, la langue était envisagée dans le CLG comme un fait collectif, un trésor dont lequel la parole puisée en quelque sorte. La compétence s’envisage au contraire du point de vue du sujet parlant, c’est la capacité de passer à la performance.

La grammaticalité :

L’expression « comprendre toutes les phrases de sa langue » doit être prise strict (dénotatif) , elle suppose que parmi toutes les suites possibles. La compétence permet de distinguer celles qui ne sont pas.

P1 : Le tarin est arrivé (P = phrase ou proposition)
P2 : Le train sont arrivés

P2 est dite grammaticale (*) et la compétence linguistique d’un locuteur français l’écarte de l’ensemble des séquences possibles.

*L’intuition :

La décision de la grammaticalité est soumise au jugement du locuteur pour que son intuition soit acceptable, il faut que sa langue considérée soit la langue « maternelle ».mais le recours à l’intuition reste toujours discutable, les jugements de locuteur peuvent variés dans le temps en fonction des critères socioculturelles ou tout simplement de l’impression du moment. Le recours à l’intuition est un recours à la compétence linguistique du sujet.

*Une grammaire universelle :

Dans ce postulat, la grammaire générative inscrit la possibilité d’élaborer une grammaire universelle. Théorie grammaticale explicative des grammaires des langues particulières.
Les ressemblances entre les diverses langues et plus profondément, les éléments inconscients qui permettent l’acquisition du langage chez l’être humain sont les esquisses de ce qu’on appelle « universaux du langages ».

« La compétence linguistique du sujet » s’exprime dans ses performances. Étudier cette compétence c’est construire la grammaire de la langue considérée. L’objectif fondamental de l’analyse linguistique d’une langue « L » est de séparer les suites grammaticales qui sont des phrases de « L », et d’étudier la structure des suites grammaticales.

La grammaire de « L » sera ainsi un mécanisme engendrent toutes les suites grammaticales du « L » et aucun des sujets grammaticales.

Il ne s’agit donc plus de décrire les phrases déjà formées, assemblées dans un corpus et encore moins de juger de leur conformité à une norme sociolinguistique. Il s’agit de décrire les processus de production des phrases grammaticales de « L » tout en fournissant une description de ses phrases :
Pour répondre à ces intentions, la grammaire doit être explicite ou formelle.

Grammaire explicite ou formelle :

La grammaire formelle: est formaliser ce qui est décrit sous la forme d’une suite de règles quasi mathématiques permettant l’enchaînement logique des démonstrations à partir des postulats.
Ces règles seront de forme des règles syntagmatique x  y , où le signe () se lit comme réécrire (y) pur (x).

Exemple : soit la grammaire G1 comportant les six règles suivantes.


- Rappelons que le singe (+) n’est pas celui de la somme mais de concaténation (enchainement par ordre).

- Cette grammaire G1 permettra de décrire et de produire :

P1 :le train arrive, et cela par application successive des règles.


D’autres regroupements comme :


Constatons que la proposition ou la phrase P1 bien simple, peut être niée de
deux manières différentes :

1- Ce n’est pas le train qui arrive
2- Le train n’arrive pas

Et la concaténation représentée par le singe (+). Donc (SN+SV) rend
compte cela.


Conclusion :

Dans une langue donnée, le grammairien a donc pour tâche d’expliquer la compétence linguistique du locuteur en élaborant une grammaire qui soit :

- Un ensemble de règles formalisées.
- Un système de description de phrase formée.
- Un système de formation des phrases écrites.

Une telle grammaire engendre des phrases de la langue et c’est ce type de
grammaire qu’on appelle grammaire générative.

Pour élaborer une telle grammaire, il faut procéder en deux temps et envisager
successivement le niveau syntagmatique puis les transformations.




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