Le Romantisme, quatre tendances

Le Romantisme, quatre tendances


Le Romantisme, 

quatre tendances



* Les utopies sociales.


La pensée politique développe un socialisme utopique qui prône le progrès et la rénovation de l'humanité (Saint-Simon, Fourier, Proudhon). Assez proche, le catholicisme social (Lamennais).


* Le Romantisme noir ou gothique


Répertoire de situations violentes et stéréotypées. Dans ces oeuvres souvent brèves, la morbidité et l'inquiétude sont exacerbées. Tous les auteurs cèdent à sa fascination (Hugo, Balzac, Gautier). Citons plus particulièrement Ch. Nodier et Aloysius Bertrand, dont le Gaspard de la nuit (1842)
ouvre la voie au poème en prose.


* Le roman historique


Les romanciers empruntent au cadre historique contemporain ou passé. Le succès de l'écossais Walter Scott sera continué en France par Alexandre Dumas avec Les Trois Mousquetaires (1844).


* Le roman-feuilleton


Ce sont les romans qui ont le plus de succès, ils construisent un univers manichéen où le lecteur se retrouve facilement malgré des intrigues foisonnantes : méchants bruns, beaux et cruels, aussi solitaires que leurs ennemis, sauveurs magnanimes et charitables, héroïnes blondes et pures. Sous ces signes simples, le message est véhément et les sujets abordés graves : villes pourries par la misère sociale qui engendre le crime, abandon moral et matériel où se débattent l'enfance et la vieillesse, brutalité des moeurs, asservissement de la femme. Le roman-feuilleton propose des remèdes : charité, justice, amour, révolution sociale, voire socialisme, en se montrant confiant dans la solidarité et le progrès.

1842 E. Sue    Les Mystères de Paris
1844 P. Féval     Les Mystères de Londres
1859 Ponson du Terrail    Rocambole
mots-clés