Les motivations de l’interculturalité:

Les motivations de  l’interculturalité:

Les motivations de 

l’interculturalité:



Nombreuses sont les motivations qui encouragent l’interculturalité, il s’agit d’un ensemble d’activités, d’actions, d’actes, de méthodes … qui ouvrent la voie de dialogue et de rencontre des cultures dont le voyage, la langue, la traduction, la différence culturelle, la colonisation, les médias, les réseaux sociaux, toutes ces voies et tant d’autres facilitent les rencontres des différentes cultures, nous allons essayer d’expliquer comment chacune d’elles contribue au processus de cette rencontre.


Voyage : Dans le monde très varié des relations anciennes de voyage, on peut mesurer la lente prise de conscience de l’identité culturelle des autres civilisations et de leur légitimité. Des premières rencontres où le geste, équivoque par nature, servit de mode de communication aux enquêtes ethnologiques les plus savantes et les plus modestement attentives de notre époque, il y a certes un progrès dans l’appréhension de l’autre, dans la reconnaissance qu’on y trouve d’un rameau de la commune humanité, il n’en reste pas moins que l’équivoque est toujours au rendez-vous de l’interculturalité. 

Les relations de voyage anciennes parlent de colonialistes persuadés de servir l’humanité en ouvrant l’autre aux lumières de la raison, de missionnaires soucieux de sauver des âmes égarées dans le péché, d’hommes de lettres pour qui l’exotisme est la nourriture de leur imaginaire. Ce sont les limites de la bonne volonté et les paradoxes de l’ouverture à l’autre.

Les motivations du voyage sont multiples. Le voyageur visite les sites, les endroits et les pays pour diverses raisons, parfois il part loin de tout, loin des gens par envie de solitude pour passer des vacances. Parfois, il voyage pour faire des rencontres et partager des choses avec les autres. Il part pour chercher un travail et faire des études, ou, il voyage pour prendre part à des manifestations culturelles.

Les mouvements littéraires encouragent les écrivains à visiter beaucoup les pays qu’ils voulaient décrire dans leurs oeuvres et de ce fait l’écrivain –voyageur vise à enrichir son esprit, son imagination dans le but de la réalisation d’une oeuvre littéraire, comme l’affirme Adrien Pasquali. les écrivains essayent de relater ce qu’ils attesté lors de leur voyage dans leurs écrits, c’est ce qu’on appelle ‘’la littérature de relation’’ une littérature qui relate. Ajoutons à cela que le voyage, à part son objectif littéraire, se fait pour d’autres buts dont le commerce, le tourisme, la simple découverte, la conquête militaire … de par ce genre du voyage, les voyageurs arrivent à découvrir une autre facette de la vie, c’est l’autre avec sa charge culturelle. Cet autre est un autre univers en lui, autre mode de vie que l’on doit découvrir via le voyage. Le voyage alors joue un rôle crucial dans la rencontre des cultures, par cette rencontre, les gens s’influencent et peuvent être aussi bien changent. Cette influence s’élargit jusqu’à ce qu’elle puisse toucher leur société. Par exemple combien de soldats américains se sont convertis à l’Islam en Iraq lors de la guerre, et réciproquement.


- la langue : 

L’étude d’une langue est en même temps l’étude d’une autre culture. Toute langue est une culture, la culture qui s’y traîne.


«Chaque langue reflète et véhicule une vision du monde » G. Mounin. 

Alors la langue n’est en principe qu’une autres culture, et celui qui apprend une autre langue, qui consomme la littérature étrangère ne fait qu’apprendre la culture de cette langue.la langue est un canal via lequel passe la culture.


- la traduction :

«Depuis les temps les plus anciens, la traduction est un des moyens essentiels de la communication interculturelle, et l’un des modes majeurs du croisement des cultures »Edmond Cary, Comment faut-il traduire ? Presses Universitaires de Lille, 1985, o :10.


Cette citation, elle seule, est susceptible de nous éclaircir le rôle de la traduction dans les relations qui se tissent entre des cultures. Elle se met à bâtir des liens de communication entre des différentes civilisations du monde afin de dépasser ces malentendus qui font souvent des barricades entres les hommes de différentes cultures. En effet, si la traduction est une manière à part entière de la transmission culturelle, les langues de l’humanité en font le pivot central sur lequel l’assentiment humain se construit. Tel qu’il est susmentionné, la traduction est bénéfique, elle établie une communication interculturelle et également interlinguale, elle permet de lire les productions des autres langues littéraire dans nos langues, c’est-à-dire qu’elle apporte et rapproche des lecteurs, curieux du savoir, les différents savoirs des autres. Mais selon les théoriciens de la traduction, les traductions sont généralement « infidèles » aux premiers textes, comme disait George Mounin. Les traducteurs n’arrivent pas, parfois, à transporter et charrier toute la charge sémantique de la langue du départ vers la langue d’arrivée.

Cependant, ce qui importe à cet égard est le rapprochement des cultures et, partant, des hommes. Cette dimension n’est autre chose que celle de l’humanisme. La traduction alors est humaniste, la traduction s’avère comme si elle avait des sentiments à communiquer via le travail qui exerce sur les langues. De ce fait, toute langue est une pensée à part, et toute pensée est un sentiment et sensation. La traduction dans son travail essaye de souder tous ces sentiments, de les marier dans une et seule dimension : l’humanisme.


-la différence culturelle : 

L’homme est un explorateur par nature. Certains écrivain appellent tout ce qui leur est étranger ‘’exotisme’’. Mais, en gardant certaines nuances pour la signification de ce mot, on dit que ‘’exotisme’’ a un sens péjoratif : tout ce qui est primitif, rétrograde, non-civilisé, sauvage, en son état naturel. Pourtant, ‘’exotisme’’ peut signifier aussi tout ce qui est inconnu et que l’on souhaiter découvrir telle est la mission des exploiteurs des autres cultures. La culture étrangère, inconnue nous incite à nous efforcer de la découvrir pour nous enrichir, car toute nouvelle culture nous est un autre monde, un monde riche qui enrichit notre connaissance et partant, notre identité. En outre, cette inclination vers la découverte chez l’homme peut aussi bien s’expliquer par le retour aux origines. Comment ? Nous avons avancé que l’humanité, en principe, n’est qu’Une, ipso facto, ces différences qui nous séparent doivent être découvertes et connues afin de rendre cette humanité Une, afin de découvrir notre frère-homme sur la planète-mère aux termes d’Edgar Morin. Paulo Coelho avance dans Brida ‘’ il est malheureux que les gens ne voient que les différences qui les séparent, et s’ils regardaient avec plus d’amour, ils discerneraient ce qu’il y a de commun entre eux et la majorité des problèmes du monde seraient résolus’’ 

Alors, parce que nous sommes différents les uns des autres culturellement, nous tendons à découvrir ces différences et à les reconnaître, car, le seul objectif qui nous motive est notre première identité, l’identité naturelle qui est l’Humanité .



La colonisation : 

Le phénomène de la colonisation quant à l’interculturalité n’est souvent pas une motivation louable, car il crée toute une sorte de domination du colonisé. Cela engendre une dialectique un peu conflictuelle dont le colonisateur est un seigneur tandis que le colonisé en est l’esclave, c’est semblable à la dialectique de Hegel quant au seigneur et l’esclave. Alors, si ce phénomène implique la domination, les deux pôles de la dialectique ne sont pas égaux, ce qui fait que le dialogue interculturel n’est qu’une sorte d’utopie, car la culture qui doit être régner est celle du colonisateur, en fait le colonisé ne fait que consommer la culture de son seigneur, c’est ce que appelle Gramsci ‘’l’hégémonie culturelle’’ .

L’hégémonie culturelle serait bien expliquée dans le phénomène du colonialisme ; le colonisé est sous la domination de la culture du colonisateur, c’est une sorte de dépendance que l’hégémonie culturelle. Mais, dans des cas, bien qu’ils soient rares, on trouve que le colonisateur, lui aussi, est influencé par la culture du colonisé, là, l’interculturalité peut jaillir comme interchangeabilité culturelle.

- les médias: 

Les médias sont des flux internationaux responsables de l’interaction de divers univers de définition. Ils peuvent être appréhendés par leur capacité à produire des circonstances de rencontre interculturelle. Inévitablement, ils occupent une place importante dans la vie sociale et jouent certainement un rôle majeur dans la socialisation.les médias rendent la planète comme une sorte d’une petite boîte qui emboîte le monde entièrement. Grâce aux médias, on découvre facilement l’autre avec sa culture et on peut voir et vivre le monde dans une perspective de mondialisation. De nos places, de nos pays, grâce aux médias, on apprend ce qui est l’Autre qui nous est différent et très loin, partant, Les médias exercent une grande influence non seulement sur ce que nous pensons mais également sur la manière dont nous agissons. 

Les médias ont dès lors un véritable rôle de médiation à jouer pour encourager une prise de conscience mondiale.

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