L’énonciation

L’énonciation

L’énonciation


La première préoccupation des grammairiens était d’établir un classement des formes linguistiques au moment de l’élaboration des systèmes linguistiques. Or ce classement réunit dans des rubriques distinctes ce qu’on appelle les catégories grammaticales ou les parties du discours.

Pour E. BENVENISTE, le classement fait par les grammairiens est hétérogène parce qu’il met dans la même rubrique les éléments linguistiques qui n’ont pas le même emploi et qui ne fonctionnent pas de la même manière. Aussi, propose-t-il d’établir une description linguistique en se basant sur la dichotomie suivante : classe des formes vs emploi des formes.

Cette distinction permet de dégager d’autres types de fonctionnements spécifiques au classement d’une part et à l’emploi d’autre part. Il introduit dans ce sens le concept d’énonciation qui lui semble opératoire pour dégager la différence entre le classement et l’emploi linguistique.

Définition : L’énonciation est la mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation. Le recours à la langue par un individu, c’est par conséquent le discours. L’énonciation suppose donc, la conversion individuelle (le principe de l’unicité de l’acte) de la langue en discours. Quand on parle d’énonciation, on envisage la langue dans son utilisation.

E. BENVENISTE, considère qu’il est possible de décrire l’énonciation en dégageant des caractères formels permettant de manifester l’utilisation individuelle de la langue. Il propose donc de dégager trois composantes essentielles de l’énonciation à savoir :

L’acte ; la situation ; les instruments d’accomplissement
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