Morphologie flexionnelle

Morphologie flexionnelle


Morphologie 

flexionnelle


Le genre est une catégorie grammaticale qui se définit en français comme l’opposition entre le masculin et le féminin. D’autres langues ont un 3ème genre : le neutre.

Il est important de distinguer entre le genre et le sexe. Le 1er étant une catégorie linguistique, le 2ème étant une catégorie basées sur des classes naturelles.

Le nombre est une catégorie linguistique dont les oppositions ne correspondent pas toujours aux faits extralinguistiques. La majorité des noms et des adjectifs est phonétiquement peu marquée par le pluriel ; les éléments les plus marqués sont les déterminants.


1) Genre des noms et adjectifs

Le genre des noms est motivé pour les animés et arbitraire pour les inanimés. Il y a plusieurs possibilités pour marquer le genre en français : différentes formes de base, ajout d’un suffixe différent selon le genre ou ajout d’un –e au féminin.

Le genre des adjectifs est soumis à des variations selon que le nom est au féminin ou au masculin:

- les invariables qui ne s’accordent pas en genre : ce sont les adj. terminés par un –e à l’écrit et certains adj. de couleur
-les autres qui s’accordent en genre (et en nombre) : comme forme de base on choisit la forme la plus longue, càd celle du féminin. On parlera alors de morphème soustractif pour la formation du masculin et de morphème zéro pour le féminin.


2) Nombre des noms et adjectifs

Pour les noms, le marquage le plus fréquent est l’ajout du suffixe flexionnel –[z] (formation régulière). Mais certaines formes sont clairement différentes (ciel/cieux).

Le marquage du nombre pour les adjectifs s’ajoute aux formes obtenues après le marquage du genre.

Le pluriel régulier est l’ajout du –[z]. Beaucoup d’adj subissent une alternance vocalique lors de la flexion plurielle au masculin

Toutes les règles de liaison et d’élision s’appliquent même après marquage du genre et/ou du nombre.

ATTENTION ==aux rares cas d’élision de _ consonne ou liquide finale qui provoque une alternance vocalique !


3) Les verbes

Les marques de flexion verbale sont appelées désinences.

La « personne » sert à exprimer la relation entre le verbe et son sujet.

Le « nombre » affecte les 3 personnes qui peuvent avoir un singulier et un pluriel (pers. simples –je, tu, il- vs complexes –nous, vous, ils-).

Le « mode » exprime l’idée verbale selon son degré d’actualisation. En français il y a 7 modes : l’indicatif, le subjontif, le conditionnel , l’impératif (= les modes personnels) et le participe présent et passé, le gérondif et l’infinitif (= les modes non-personnels ou impersonnels2).

Le « temps » sert à situer l’action ou l’état exprimés par le verbe dans la chronologie
Ceci vaut pour l’indicatif, valeur temporelle, dans les autres cas on parlera de valeur aspectuelle.

L’ « aspect » considère l’idée verbale selon sa durée, son déroulement (valeur aspectuelle) et fait donc référence à la représentation qu’a le locuteur du procès.

En français on distingue l’aspect achevé (qui permet de présenter l’idée verbale comme étant accomplie) de l’aspect inachevé (qui indique que l’action est en train de s’effectuer mais n’est pas encore accomplie).

La « voix » donne des informations sur le rôle du sujet par rapport au procès exprimé par le verbe. Il y a la voix active (qui indique que le sujet est l’agent du procès ou dans l’état exprimé par le verbe), la voix passive (qui indique que le sujet est patient du procès exprimé par le verbe, elle est réservée aux verbes transitifs directs) ainsi que la voix pronominale (qui indique que le sujet est en même temps agent et patient du procès exprimé par le verbe (ex. : il se coupe).
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