Multiplication des courants littéraires (1945-1960)

Multiplication des courants littéraires  (1945-1960)


Multiplication des 

courants littéraires 

(1945-1960)


La Guerre Froide et la menace atomique provoquent inquiétude et désillusion, redistribution des  valeurs, production éclectique, peu renouvelée.


1942 F. Ponge___Le parti-pris des choses

1947 B. Vian___L'écume des jours

J. Genet___Les Bonnes

R. Queneau___Exercices de style

1948 H. Bazin___Vipère au poing

J. Prévert___Paroles

1949 S. de Beauvoir___Le deuxième sexe

1950 E. Ionesco___La cantatrice chauve, le Roi se meurt

1953 S. Beckett___En attendant Godot

1957 M. Butor___La Modification

A. Robbe-Grillet___La Jalousie


Certaines innovations sont intégrées

• surréalisme (Prévert, Vian)
• engagement politique (Sartre, Malraux, De Gaulle, R.Vaillant)
• retour aux valeurs traditionnelles « Nouveau classicisme » (Gide, Bernanos, Aragon, Eluard, Giono, Césaire, Senghor).

Né de la philosophie sartrienne, l'existentialisme joue dans l'immédiat après-guerre un rôle considérable dans le développement des lettres françaises. Novateur dans sa vision du monde, ce mouvement ne suscite pourtant pas de poétique originale. Il est, de plus, divers dans les options personnelles des auteurs qui y participent. Sympathies marxistes et engagement politique chez Jean-Paul Sartre, engagement plus modéré et humanisme moderne pour Albert Camus. Simone de Beauvoir ouvre la voie à une réflexion sur la recherche de l'identité et de la liberté féminine. Un peu en marge des affrontements d'idées entre existentialistes, marxistes et humanistes chrétiens, Boris Vian, superficiellement influencé par la pensée de Sartre et des éléments du surréalisme, résume l'état d'esprit d'une fraction de la jeunesse (Saint-Germain des Prés) ; en outre, il popularise en France la bande dessinée américaine, la science-fiction, le jazz.


Existentialisme : système philosophique qui trouve son origine chez le philosophe danois Kierkegaard (1813-1855) et le philosophe allemand Heidegger (1889-1976). En France, le terme prévaut dans les années 1945 et trouve une expression privilégiée dans les oeuvres littéraires de
Sartre et Camus. L'idée fondamentale de cette philosophie est que l'homme ne se définit que par la somme de ses actes et ne trouve son identité qu'à travers son existence. Aucune divinité ne donnera de sens à sa vie. Jeté dans un monde absurde, il découvre avec angoisse qu'il est responsable de ce qu'il fait ; il est « condamné à être libre » et à se choisir à tous les instants.POTELET

Absurde : sentiment que notre existence et la marche du monde n'ont pas de sens. Notion présente essentiellement dans la littérature des années 1940-1950.
POTELET
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