Méthodologie de la «Note de lecture»

Méthodologie de la «Note de lecture»

Méthodologie de 

la «Note de lecture»


« Il faisait des extraits de tout ce qu’il lisait, et il ajoutait ses réflexions, après quoi il, mettait tout cela à part ; et ne le regardait plus. Sa mémoire qui était admirable, ne se déchargeait point, comme à l’ordinaire, des choses qui étaient écrites. Mais seulement l’écriture avait été nécessaire pour les y graver à jamais »
(Fontenelle, Eloge de Monsieur de Leibnitz)

A) Pourquoi faire des notes de lectures ?


❖ Lire des ouvrages, articles et toute autre sorte de documents est absolument nécessaire, mais cela n’est pas suffisant ; il faut aussi faire des « Notes de lecture», et cela pour quatre principales raisons.

❖ Nous constatons régulièrement que certains étudiants font des lectures dont il ne leur reste finalement pas grand-chose. (Nous constatons de même que des étudiants sortent d’un cours en amphi sans avoir mémorisé grand-chose…). En effet, on peut lire, on peut même être intéressé, et ne pas identifier ni mémoriser l’articulation des arguments ou les grands faits significatifs.

La «Note de lecture» est donc un travail post lecture d’extraction de la substance d’un document, de clarification, de « digestion », et de conservation des éléments principaux.

❖ Il nous est tous arrivé d’avoir lu un livre emprunté en bibliothèque, et quelque temps après, de vouloir retrouver un chiffre, un tableau, une citation. Malheureusement, il s’avère souvent dans ce cas là que le coût en temps pour retrouver le document, le réemprunter, retrouver le chiffre ou la citation dans le livre, est disproportionné.

❖ Une troisième raison est la nécessité de conserver les coordonnées précises (référence bibliographique) d’un document que l’on sera peut-être amené à citer ultérieurement. Combien d’étudiants en fin de mémoire ou en fin de thèse perdent un temps fou à retrouver un document dont ils n’avaient pas noté les références précises.

❖ Enfin une autre raison est la possibilité de s’échanger des notes de lecture entre étudiants (à condition qu’elles soient bien faites !) : c’est ce qu’ont commencé à faire les différentes promotions du Master 2 «Conduite de Projet de Développement Territorial» de Grenoble, qui mutualisent des «Notes de lecture» depuis trois ans en alimentant une petite base de données interne. Celui qui démarre sur un sujet peut ainsi identifier rapidement des livres ou articles pertinents à lire, alors qu’une base de données bibliographiques ne lui donnera que des titres dont il est parfois difficile de deviner le contenu effectif.

B) Structure type de la «Note de lecture».


Pour répondre aux attentes ci-dessus, la « Note de lecture » devra :

❖ Faire deux pages (un recto/verso) pour n’être ni trop courte ni trop longue. (deux pages pour un article ou un chapitre de livre)

❖ Contenir les huit rubriques suivantes :

1) La référence bibliographique exacte, précise, «aux normes»


Ouvrages : NOM, Prénom, «Titre de l’ouvrage souligné ou en italique et entre guillements », ville d’édition, Editeur, date d’édition, nombre de pages.

Articles : NOM, Prénom, «Titre de l’article», Nom de la revue souligné ou en italique, N°x, mois, année, p.x à y

2) La nature du document


S’agit-il d’une thèse, d’un rapport, d’un ouvrage de vulgarisation, d’un dossier, d’un document interne émanant d’une entreprise ou d’une admission,…. ?

3) Le résumé en 10 lignes


Il est indispensable pour retrouver vite «de quoi ça parle», quel est le contenu du document

4) Les «idées force», les principaux arguments.


Il s’agit ici d’identifier clairement la nature de l’argumentation et les principaux arguments avancés par l’auteur. En effet, il ne suffit pas de retenir l’idée : dans un mémoire ou une thèse on va souvent reprendre – que ce soit pour les appliquer ou pour les critiquer – les arguments ou étapes d’un raisonnement d’un auteur.

5) Les chiffres-clé ou les faits marquants.


Chaque lecture doit être l’occasion de repérer tel ou tel chiffre, tel ou tel fait rapporté par l’auteur, à la fois pour s’informer sur le réel, retenir des ordres de grandeur, et pour pouvoir si besoin citer ce fait ou ce chiffre (ou tableau de chiffres)

6) Les citations à retenir


Au cours d’une lecture, on est frappé par une phrase forte, un propos clair, une définition, une conclusion, une interrogation que l’on veut noter parce qu’elle est particulièrement bien exprimée, ou très synthétique et très représentative du propos de l’auteur. Il convient de la recopier très exactement, entre guillemets et en italique, avec indication de la page, ce qui permettra peut-être un jour de la retrouver très rapidement si besoin, et de pouvoir la citer.

7) Une appréciation critique


Cette appréciation doit être portée à deux niveaux très différents :

* sur le fond du problème abordé
* sur le document lui-même : est-il clair, convaincant, original,….

8) Quelques mots clefs


Ces mots clefs sont des mots permettant d’identifier le contenu du document, et donc de pouvoir facilement effectuer une recherche rapide, en particulier en cas d’informatisation de ces «notes de lecture»


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