La transformation passive,
La transformation complétive
On distingue deux types de transformations selon que les opérations effectuées intéressent une ou deux suites générées par la base.
Dans le premier cas, on parlera de transformation unaire ou singulière, et dans le second cas de transformations binaires ou généralisées.
La transformation passive par exemple est une transformation unaire (singulière) car elle porte sur une seule phrase de la structure profonde.
La transformation complétive est une transformation binaire car elle porte sur deux phrases de la structure profonde, l’une étant la matrice ou la constituante et l’autre est l’enchâssée.
Dans les transformations généralisées, les points d’enchâssement de la constituante sont divers.
La subordonnée peut être l’expansion d’un SN, d’un SV, d’un SA ou d’une P.
Le point d’enchâssement est le SV
(P 10) Je sais que Jean est parti.Z P2 s’enchâsse dans le SV de P1.
Le point d’enchâssement est le SN
(P 11) Le livre que j’ai donné à Max est compliqué.Z P2 est une expansion du sujet de P1
(P 12) Jean lit le livre qu’il a emprunté à Max.
Z P2 est une expansion du SN objet direct de P1
Le point d’enchâssement est le SA
(P 13) Pierre est content que Marie vienne le voir.Z P2 est une expansion d’un adjectif contenu dans P1
Le point d’enchâssement est une P
(P 14) Marie sortira lorsqu’elle aura fini son travail.Z P2 est l’expansion de P1.
-Classification des propositions subordonnées
En se fondant sur la fonction qu’elles portent dans les phrases complexes, les subordonnées peuvent être classées comme suit :
a)- Les substantives
Elles se substituent à des syntagmes nominaux et portent les mêmes fonctions qu’eux. Appartiennent à cet ensemble les complétives par « que », les infinitives, les interrogatives indirectes et les relatives sans antécédents.
(14 a) Je crains sa colère.
(14 b) Je crains qu’il se mette en colère. (Complétive par « que »)
( SN2 = que P = C.O.D)
(15 a) J’ignore s’il viendra
( SN2 = P = C.O.D)
(15 b) Je me demande si vous avez raison.
(16 a) Qui vivra verra.
relative sans antécédent
(16 b) Qui aime a confiance.
(17 a) Jean veut voir Marie. (Complétive infinitive)
( SN2 = P = C.O.D)
(17 b) Marie veut faire un projet au pays.
b)- Les subordonnées adjectivales
Appartiennent à cet ensemble les relatives avec antécédents et toutes les propositions assimilées à des adjectifs qualificatifs ou à des participes.
(18 a) La maison au toit rouge appartient à Pierre.
correspond au complément de nom et de pronom.
(18 b) La maison dont le toit rouge appartient à Pierre.
(18 c) La maison qui a le toit rouge appartient à Pierre.
c)- Les subordonnées adverbiales ou circonstancielles
Appartiennent à cette classe, les propositions assimilées à des adverbes correspondants aux compléments circonstanciels.
Exemple:
(19 a) Jean arrivera demain.
(19 b) Jean arrivera quand Pierre partira. (SP = adverbe de temps)
(20 a) Jean passera les vacances à Paris.
(20 b) Jean passera les vacances où il lui plaira. (C.C.L)
(21 a) La cloche étant sonnée, les élèves sortirent. (Proposition participiale)
(21 b) Dès que la cloche est sonnée, les élèves sortirent.
- Les modes dans les subordonnées
L’indicatif s’emploie en général mais le subjonctif peut apparaître dans le cas des complétives. Le choix du mode est motivé par le verbe principal ou le verbe support (on dit aussi verbe opérateur. Cf Maurice Gross, 1968).
(22 a) Jean veut que Marie réussisse. (Verbe au subjonctif)
(22 b) Jean affirme que Marie réussira. (Verbe à l’indicatif)
NB : (La concordance des modes, l’emploi du mode dans la subordonnée complétive)
(P 23) Je ne sais que dire.
L’infinitif s’emploie dans les complétives quand le sujet du verbe support est coréférentiellement identique à l’un des constituants de la proposition principale.
(24 a) Max veut qu’il est tout. (avec Max = il)
(24 b) Max veut avoir tout. (Cf. la section de la transformation infinitive)
