Les genres du théâtre :
XVIIè siècle
La Tragédie
La Tragédie est un genre originellement sacré car lié au culte de Dionysos. Elletriomphe au XVIIè car elle promeut les valeurs de l’aristocratie : des personnages illustres (nobles, héros et rois réels ou mythiques), un sujet puisé chez les auteurs antiques (ESCHYLE, SOPHOCLE, EURIPIDE), une composition rigoureuse en 5 actes versifiés et la mise en scène de l’homme aux prises avec son destin, avec la fatalité (le fatum). Le héros tragique est en effet celui qui affronte lucidement des forces qui le dépassent (passion inspirée par les dieux, raison d'Etat...) et qui conduisent souvent à sa mort. La tragédie a pour fonction d'inspirer l’admiration, la terreur et la pitié, créant chez le spectateur une catharsis, sorte de purification des passions humaines.
Ex : Phèdre de Racine.
La Comédie
La Comédie est aussi un genre noble hérité de l’Antiquité (ARISTOPHANE, PLAUTE) ; elle triomphe en France aux XVIIè et XVIIIè s. Les personnages sont de condition sociale modeste, issus de la bourgeoisie, du peuple ou de la petite noblesse. L'époque est contemporaine à celle de l'auteur. L'intrigue s'inspire de la vie quotidienne. Le dénouement est heureux (les amoureux se marient, le tyran est mis hors d’état de nuire), parfois au prix de certaines invraisemblances (deus ex machina, retrouvailles ou coïncidences extraordinaires). Sa fonction est à la fois libératoire et critique : il s’agit de « corriger les moeurs par le rire » (Molière, préface du Tartuffe).
La tragi-comédie
La tragi-comédie est une forme mixte qui au XVIIè échappe aux règles de la tragédie classique par son dénouement heureux ou par des ingrédients d'origine romanesque (plusieurs intrigues, mélange des conditions sociales). D'inspiration baroque, elle privilégie le mouvement, le goût de l'illusion et le mélange des genres.
Ex : Le Cid de P. Corneille.
