Les instruments d’accomplissement

Les instruments d’accomplissement

Les instruments 

d’accomplissement


Les instruments d’accomplissement : Dans un 3ème temps, BENVENISTE essaie d’illustrer ses fondements théoriques en présentant et en proposant des moyens linguistiques concrets dans une situation de communication. C’est ce qu’il appelle les instruments linguistiques régissant le cadre énonciatif. Parmi ces instruments qui contribuent à l’actualisation de la langue et qui manifeste l’aspect énonciatif ; il y a :

* je/tu

* le temps présent

* ici/maintenant (temps/espace)

✓ Je/Tu : pour qu’il ait énonciation, il est nécessaire que le locuteur se désigne par « je » et réfère à son interlocuteur au moyen de la forme linguistique « tu ». Le « je » désigne celui qui parle et le « tu » celui qui reçoit la parole. Donc, « je » et « tu » sont uniques. L’unicité relève du fait que « je » et « tu » ne peuvent désigner une seule personne à la fois.

En outre, ces deux formes linguistiques sont inversibles en ce sens que « le locuteur-je » peut devenir « interlocuteur-tu », et ce dernier peut devenir « je ».

Enfin, le « je » et le « tu », pour BENVENISTE, sont des formes de personne, de dialogique par opposition à « il » qui est la non personne (personne absente).

En effet, « je » et « tu » sont des personnes parce qu’ils existent effectivement dans une situation de communication. En revanche, la forme « il » désigne une personne mais non contextualisée énonciativement, c’est à dire qu’elle n’existe pas dans la situation du discours.


Après l’exposé présenté sur « Linguistique et poétique, le professeur a cité cette citation, à savoir Le schéma de communication est « […] Bien incapable de répondre à toutes questions. N otre schéma « car modèle » serait un bien grand mot, s’agissant d’un objet aussi faiblement structuré a du moins, le mérite de les soulever, de montrer que les différent s paramètres extralinguistiques sont loin d’ y occuper une place marginale, et de permettre de circonscrire les tâches qui attendent la linguistique « de 2 ème génération » que BENVENISTE appelle de ses voeux : Chercher comment s’articule entre elles les différentes compétences ; comment agit, à l’encodage et au décodage, ce filtre complexe qu’est l’univers du discours ; comment s’effectue, dans une situation déterminée, la mise en référence du message verbal ; tenté en find’élaborer ces modèles de producti on et d’interprétation qui permettent la conversion de la langue en discours ». L’énonciation De la subjectivité du langage, Catherine ORECCHIONI 

« Toutes énonciations supposant un locuteur est un auditeur, et chez le premier l’intention d’influencer l’autre en quelque manière »Problèmes de linguistique générale


✓ La notion de temps : au niveau de l’énonciation, BENVENISTE introduit la notion de temps qui peut être considéré d’une manière spécifique à chaque situation du discours. Ainsi, on ne peut pas parler d’énonciation que lorsqu’il y a utilisation du présent de l’indicatif. L’utilisation d’un autre temps grammatical enlève le critère énonciatif aux expressions linguistiques.
Pour lui, le présent est la condition de l’engagement du locuteur dans ce qu’il dit. De même, le temps présent est ce qu’on appelle aussi le temps zéro qui coïncide toujours avec le moment de la parole.
Séance


✓ Notion d’espace : C’est la notion d’espace de la relation dialogique. C’est donc un lieu précis comportant les participants au dialogue. Et se situant dans un lieu particulier avec des paramètres qui lui sont spécifiques. La localisation spatiale et le lieu de référence de l’énonciation désignés par « ici ». Ainsi, les éléments, constitutifs de l’énonciation sont ; « je » / »tu » (personnes de dialogue), le maintenant (relatif au temps présent) et le « ici relatif à l’espace et au lieu
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