Mythe d’Edam et Eve, Points communs entre le mythe de Prométhée et celui de la Genèse
février 28, 2019
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Adam, d’après la Bible, est façonné « à l'image de Dieu ». C’est à l’homme que Dieu énonce les règles du Jardin d’Eden, c’est donc à lui qu’impose le devoir de les respecter et de les faire respecter, notamment en ne touchant pas à l’Arbre de la Connaissance. De nombreuses représentations artistiques mettent en valeur le couple édénique d’avant la faute, couple heureux au milieu d’une nature luxuriante, symbole d’un âge d’or révolu. Car l’homme ne conservera pas cette haute dignité que Dieu lui a donnée : il transgresse le commandement divin et permet ainsi au mal suggéré par le serpent de se répandre dans le monde par son intermédiaire. On pourrait attribuer à l’homme et à la femme une part égale de responsabilité dans le premier péché : Eve se laisse séduire par le serpent, mais Adam, qui avait reçu le commandement directement du Dieu, le transgresse pourtant. L’homme, qui dans la tradition patriarcale représente l’autorité, celui dont la parole a force de loi, a lui aussi succombé à la tentation alors qu’il se devait de montrer la voie de la raison. Cependant, c’est à la femme que la plupart des interprétations imputent la perte du monde paradisiaque. En effet, l’image négative de la femme véhiculée par les premières sociétés est à l’origine d’une misogynie qui a perduré pendant des siècles. Créée à partir d’une côte d’Adam, c’est-à-dire créée à partir d’une infime parcelle du corps de l’homme et sans lien direct avec Dieu, elle est d’emblée considérée comme inférieure, physiquement et spirituellement. Le fait qu’elle cède à la tentation éprouvée pour le fruit est interprété comme la marque d’un esprit faible et malléable. Le plus souvent, il est convenu que la femme seule est responsable du malheur de l’humanité : on la considère comme la séductrice. Il paraît normal qu’elle soit châtiée doublement par Dieu (elle enfante dans la douleur et elle est soumise à l'homme), alors qu'Adam ne l'est qu'une fois (il travaille la terre). On va même jusqu'à assimiler l’image de la femme à celle du Mal. Pour certains théologiens, cette faute n’aurait même aucune dimension sexuelle. L’essence du péché tiendrait dans la prétention de l’homme à vouloir devenir Dieu par lui-même (révolte). Sans cette nature orgueilleuse de l’homme, jamais peut-être il n’y aurait eu péché. En accédant à la connaissance, l’homme prend conscience du bien et du mal. Dieu est préoccupé par ce pouvoir nouveau de l’homme associé à sa nature désirant. Il déclare à la fin du mythe : « Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous, pour connaître le Bien et le Mal
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